Les cas de soumission chimique impliquant la MDMA sont rares, probablement parce que la MDMA n’a pas d’effet sédatif. Les auteurs présentent un cas avec des concentrations de MDMA particulièrement élevées dans le sang et les cheveux.

Une femme de 34 ans est invitée à boire un verre chez son ancien compagnon. Alertée par le goût inhabituel de la boisson, elle s’enfuit et présente rapidement des hallucinations, une tachycardie et une hyperthermie. Elle est hospitalisée ; des prélèvements sanguin et urinaire sont effectués à l’admission. Le dépistage immunologique urinaire réalisé immédiatement montre la présence de MDMA. Cinq semaines plus tard sont prélevées 2 mèches de 30cm.

Le screening sanguin est effectué par LC-MS/MS, les résultats confirmés par LC-HRMS. Le GHB est dosé par GC-MS et les alcools par HS-GC/FID. Les amphétamines sont dosées dans les cheveux par LC-MS/MS après segmentation.

Les concentrations sanguines de MDMA et MDA sont de 189 et 13ng/mL, celle de GHB de 0,85mg/L. Les concentrations capillaires de MDMA et MDA sont de 936 et 38ng/mg dans le segment proximal, celles de MDMA à 20 et 3ng/mg respectivement dans les segments adjacents, celles de MDA inférieures à la limite de détection.

Les concentrations sanguines de MDMA et MDA sont très élevées dans un contexte de soumission chimique. Les concentrations dans le segment proximal des cheveux confirment une prise massive de MDMA. Sa présence dans les segments adjacents est probablement due à une contamination par la sueur. Ces concentrations très élevées expliquent les symptômes inhabituels dans ce contexte.

Cases of sexual assault involving MDMA are rare probably because MDMA does not induce sedation. The authors present a case of attempted date rape sexual assault with particularly high concentrations of MDMA in blood and hair.

A 34-years old woman was invited by her former husband to have a drink. Alerted by the unusual taste of the drink, she left the apartment and rapidly experienced hallucinations, tachycardia, and excessive sweating. She was transferred to hospital. Blood and urine samples were taken on admission. On site urine immunological screening showed the presence of MDMA. Five weeks later, two 30-cm hair strands were collected.

Blood screening was done by LC-MS/MS and confirmed by LC-HRMS. NPS were tested by LC-MS/MS. GHB was measured by GC-MS and alcohols by HS-GC/FID. Amphetamines were analyzed in hair by LC-MS/MS after segmentation.

MDMA and MDA were quantified in blood at 189 and 13ng/mL. GHB determination showed a physiological concentration. In hair, MDMA and MDA concentrations are 936 and 38ng/mg in the proximal segment, those of MDMA at 20 and 3ng/mg, respectively, in the adjacent segments, and those of MDA are below the limit of detection.

MDMA and MDA blood concentrations confirm a recent intake of ecstasy. Hair concentrations of MDMA and MDA are very high in the segment of interest, confirming that the absorbed dose is very high. The presence of MDMA in consecutive segments is likely due to sweat contamination. From a clinical viewpoint, the massive absorption of MDMA explains the severity of the symptoms.